COPNATEN – Coopérative nationale de l’énergie

Il y a péril en la demeure pour la survie de notre industrie de production d’électricité. La production électrique des pays voisins, mélanges de sources d’énergies fossiles, nucléaires et renouvelables, engendre des déséquilibres de fournitures structurels durables: qui dit surproduction dit effondrement des prix; or dans notre système capitaliste et libéral, cela signifie que toute industrie qui ne couvre pas ses coûts doit disparaître. Pour garantir une sécurité d’approvisionnement en énergie, spécialement en électricité, dont les consommateurs ne tolèrent pas des variations importantes sur leurs réseaux, il FAUT des sources locales, avec de bonnes réserves de puissance. On ne peut donc pas se permettre, pour des raisons techniques de stabilité de nos réseaux, de laisser partir en faillite les producteurs suisses d’électricité.

Pour défendre les industries de production électrique locale, nécessaires donc sur le plan technique, pour assurer aussi un avenir aux dites industries, il convient d’établir un bouclier. Comme il y a violation des lois suisses et internationales contre la concurrence déloyale, il convient d’établir aussi un gendarme, armé pour rétablir la situation.

Proposition: la Confédération crée une coopérative nationale de l’énergie, seule habilitée à acheter et vendre de l’énergie à l’étranger, sitôt que sur un marché on détecte des violations de lois; comme service public, elle ne sera pas habilitée à faire du bénéfice, ni à payer des impôts ou taxes.

Son autre fonction principale sera de mandater et financer les Hautes écoles et l’industrie suisse, pour des développements d’importance nationale; pour ce faire, elle pourra acquérir, essayer et  coopérer avec l’étranger, pour procurer des prototypes de machines de production d’énergie, pour autant que dans le pays ils n’existent pas. Parmi ces prototypes, une priorité sera accordée aux machines aptes à détruire les déchets nucléaires.

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 29 avril 2016

Bibliographie 

Détruire sans peur les déchets nucléaires 

Naufrage programmé de la loi sur l’énergie LEne

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 22 mars 2017

Commentaire

Lettre de lecteur, à ma connaissance pas publiée au 9 juin 2016

De : Famille Bovay-Rohr

Date : 24 avril 2016 11:53:14 HAEC

À : lt_lecteurs@ringier.ch

Objet : Electricité: irresponsable Confédération

La présente se réfère à l’article    Une stratégie énergétique pour renforcer la Suisse          signé par Mme la Conseillère fédérale Doris Leuthard , dans Le Temps du 20.4.2016 .

L’Etat a pour tâche de créer de bonnes conditions-cadres … En ce qui les concerne, on observe ces temps en Suisse qu’aucun producteur d’électricité n’arrive à couvrir ses coûts de production, s’il n’est pas en même temps l’heureux propriétaire d’un réseau de distribution aux simples péquins: bizarres conditions-cadres … où la loi suisse et la loi internationale contre la concurrence déloyale sont violées tous les jours, par l’accès désordonné à une bourse à l’étranger.

En fait, il y a en matière de stratégie énergétique (2050!) de la Confédération SE2050 une lamentable impréparation technique, conjuguée à un manque évident de réactivité aux conditions internationales. Au lieu de réduire la dépendance suisse à l’étranger en ce qui concerne l’énergie, la Confédération est en train de sévèrement l’aggraver: sous peu, les entreprises productrices d’électricité seront aux abois, ce qui signifie que l’entretien des installations (barrages et usines, énergies hydraulique ou nucléaire) se fera peut-être, mais sous perfusions de subventions. Quant aux minuscules sources dites renouvelables – sous perfusion RPC – les éoliennes vont devoir être abandonnées, car elles participent d’importance au réchauffement climatique, et les parcs photovoltaïques se révèlent inutiles, car ils participent à l’augmentation de la pagaille européenne: des gaspillages, présentés comme investissements du futur, conséquences prévisibles de l’impréparation de la SE2050.

Pendant ce temps, à part les efforts d’économie de chauffage dans la construction, rien ne fait penser à une réduction des dépendances de la Suisse au pétrole et au gaz: ce n’est pas avec une électricité gravement malade que ce sera possible. …

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 9 juin 2016

Dénonciation 

[Le courriel qui suit a été considéré par le DEFR comme une lettre circulaire (?!), à cause des copies fournies entre autres à l’ELCOM: le DEFR, selon Mme E. Kobelt, de la chancellerie, ne va donc pas répondre.                                      L’éditeur, le 28 mars 2017]

De: Famille Bovay-Rohr 

Objet: Il y a violation de la loi LCD – Proposition pour la faire respecter

Date: 22 mars 2017 10:49:03 UTC+1

À: info@gs-wbf.admin.ch

Cc: info@elcom.admin.ch, xavier.rerat@elcom.admin.ch, barbara.wyss@elcom.admin.ch, matthias.finger@epfl.ch, alliance énergie <info@alliance-energie.ch>, club.energie2051ch@gmail.com, association les travers du vent <lestraversduvent@hotmail.com>, Paysage libre Vaud <info@plvd.ch>, Fédération romande pour l’énergie <info@frenergie.ch>

Le présent message n’est pas confidentiel

Destinataire: M. le Conseiller fédéral Johann N. Schneider-Ammann 

Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche DEFR

Monsieur le Chef de Département, 

La présente fait suite au discours récent de M.Carlo Schmid-Sutter, cité en annexe, dans le but de porter à votre connaissance ma proposition du 29 avril 2016; lien du texte dans le blog « Toutes les énergies » que j’édite   COPNATEN – Coopérative nationale de l’énergie → 

Dans cette proposition, en filigrane je pose la question: à qui revient à la Confédération l’obligation de faire respecter la loi fédérale contre la concurrence déloyale LCD ? 

D’après une aimable conversation d’hier avec M. Xavier Rerat, de l’Elcom, il apparaît que ce n’est pas dans les attributions de cette Commission, mais plutôt dans celles du DEFR. 

Tant cette loi LCD que la législation internationale de l’OMC sont bafouées, quand l’étranger nous inonde très souvent d’électricité, très au-dessous de son prix de revient. Sachant quelle est la situation alarmante ainsi créée, fort bien décrite dans l’article cité, je me permets de vous demander que soit établi à brève échéance un dispositif du genre COPNATEN, pour garantir la pérennité physique et financière d’une production suisse d’énergie de qualité. 

SVP confirmer bonne réception de la présente. 

Salutations respectueuses.

André Bovay-Rohr 

Citation 

Basler Zeitung Dienstag 7 März 2017, Seite 2, Thema

Auszug aus einem Referat von Carlo Schmid-Sutter, Präsident der Eidgenössischen Elektrizitätskommission ElCom  «Importstrategie funktioniert bei Strom nicht» 

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 28 mars 2017

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Stratégies énergétiques suisses d’autrefois et d’aujourd’hui

Quelques comparaisons entre le rapport de la GEK (1978) et la SE 2050 de l’OFEN

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Résumé /abstract:

Suite au premier choc pétrolier de 1973, une Commission fédérale de la conception globale de l’énergie (GEK) est constituée en octobre 1974. Elle publie son rapport final après quatre années de travaux, en novembre 1978. La Suisse était alors dépendante à 76.6% des produits pétroliers, tandis qu’elle n’est plus aujourd’hui que de 51.6% (2014), prouvant par là le grand sérieux du travail de cette Commission, présidée par Michael Kohn.

Selon les 4 scénarios proposés en 1978, cet article examine la répartition des agents énergétiques estimée jusqu’en l’an 2000, où la part des produits pétroliers devait être diminuée d’un tiers environ, un but pratiquement atteint aujourd’hui.  En revanche, si l’on prévoyait la constructions de trois centrales nucléaires supplémentaires pour la production d’électricité, dont la part devenait alors semblable à celle des barrages hydro-électriques, cette planification n’a pas été retenue par l’OFEN dans sa Stratégie 2050, puisque la décision de « sortir du nucléaire » a été décidée par le Conseil fédéral.

Parmi les énergies dites « nouvelles », les investissements étaient essentiellement portés sur le solaire, mais ils étaient insignifiants pour l’énergie éolienne.

Ignorer le passé, c’est aussi raccourcir l’avenir.

Julien Green (1900-1998)

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[Note de l’éditeur: Pour convertir les Tcal en TWh, utiliser le convertisseur

   https://www.iea.org/statistics/resources/unitconverter/   

par exemples: 2’000 Tcal = 2.326 TWh ou 100’000 Tcal = 116.3 TWh       ]

Face au premier choc pétrolier de 1973 aux USA, lié à la réaction de l’OPEP de réduire sa production et d’augmenter fortement le prix du baril suite à la forte baisse du dollar après les accords de Bretton Woods et les célèbres « trois dimanches sans voiture » décrétés en automne 1973, la nécessité d’une diversification des sources d’énergies importées et produites  s’est imposée comme une évidence dans les pays occidentaux. La France, comme le Japon, se lançaient alors dans un ambitieux programme de construction de centrales nucléaires pour produire de l’électricité. L’Italie et l’Angleterre choisissent de privilégier plutôt le gaz pour le chauffage des bâtiments, tandis que l’Allemagne choisit de combiner gaz, charbon et nucléaire pour diminuer cette dépendance au pétrole. Dans ce contexte, une Commission fédérale de la conception globale de l’énergie (Gesamte Energie Kommission, GEK) est constituée le 23 octobre 1974. Composée de onze membres, elle tiendra plus de 110 séances d’une journée entière durant une période de quatre ans. Elle était présidée par Michael Kohn, ingénieur et administrateur délégué de Motor-Colombus SA et président d’Aar et Tessin d’Electricité (ATEL), une entreprise de distributrion d’énergie électrique qui a fusionné le 19 décembre 2008 avec Energie Ouest Suisse SA (EOS) pour devenir ALPIQ aujourd’hui,  cette dernière souhaitant céder une partie de ses participations sur de grands ouvrages hydro-électriques en Suisse, vu l’effondrement actuel du prix du kWh sur le marché libre européen, qui se situe actuellement autour de 3 centimes.

Il en ressort, dans son rapport final sur deux épais volumes rouges, datant de novembre 1978, que  la consommation finale d’agents énergétiques en 1976 en Suisse (il y a quarante ans aujourd’hui) était de 76.6% pour les produits pétroliers, 17% pour l’électricité, 3.7% pour le gaz, 1.4% pour le charbon et 1.3%  pour l’énergie fournie par le bois. On ne mentionnait pas encore le solaire, ni la géothermie profonde ou les PAC à cette époque.

Cette forte dépendance aux produits pétroliers importés a, sans nul doute, préoccupé les membres de la GEK. Comment développer à l’avenir et encourager d’autres agents énergétiques ?  Curieusement, on mettait encore beaucoup d’espoirs sur un accroissement de nos importations de charbon, avec gazéification sous pression et combustion sur lit fluidisé telles qu’envisagées au début des années 1980 (GEK, vol. 1, p.209), passant ainsi de 1.4% à max. 7.5% pour le scénario III c /K, dont une grande partie pour le chauffage à distance (2000Tcal), mais aussi pour la production d’électricité (1350 Tcal), bien que les pertes de conversion estimées étaient fort élevées (10’150 Tcal).

Ces divers scénarios élaborés par la GEK, qui tenaient compte des réserves mondiales (pétrole, gaz, charbon, uranium, bois, etc.), ainsi que de la croissance économique, celle des transports et de la population, devaient  permettre aux autorités politiques de « peser le pour et le contre » et de prendre des décisions utiles pour l’avenir, ceci sans avoir cet aspect monolithique de la récente « Stratégie énergétique 2050 » de l’OFEN, véritable réforme de notre approvisionnement en énergie qui, par exemple, prévoit que les nouveaux agents énergétiques renouvelables pourraient remplacer, dans une trentaine d’années seulement, le 37.9 % de l’électricité fournie actuellement par les centrales nucléaires, ce qui paraît à première vue irréalisable. Un accroissement des importations d’électricité venant de l’étranger, augmentant ainsi notre dépendance  énergétique, comme pour le pétrole autrefois, semble dès lors inévitable, vu aussi l’augmentation de la population et des constructions d’immeubles durant ces cinq dernières années en particulier.

Parmi les quatre scénarions proposés en 1978, le troisième était lui-même subdivisé en plusieurs variantes. Un tableau comparatif des scénarios II et IIIc (voir annexe 1, fig. 3.3) de l’évolution de la répartition des agents énergétiques de 1975 à 2000,  sans ou avec réglementation nouvelle (article constitutionnel) montrait que l’on pouvait diminuer d’un tiers environ la consommation de pétrole, soit de 150’00 Tcal à 100’000 Tcal env.  Ce but a pratiquement été atteint en 2014, puisque cette part  a effectivement diminué de 25% à partir de l’année 1976.

Si la part du gaz naturel était importante, celle de l’énergie nucléaire pour la production de l’électricité l’était aussi, cette dernière étant estimée semblable, voire supérieure à l’énergie hydraulique en l’an 2000. La GEK prévoyait en effet la construction de trois centrales nucléaires supplémentaires en plus de Gösgen et Leibstadt, alors que Beznau 1 et 2 et Mühleberg étaient déjà en exploitation (GEK, vol. 1, p.520).

Cette planification n’a pas été poursuivie et la stratégie actuelle (SE 2050) prévoit même l’abandon programmé de cette forme d’énergie, qui va débuter avec l’arrêt de la centrale nucléaire de Mühleberg, appartenant aux Forces motrices bernoises (BKW /FMB), ceci en décembre 2019 déjà.

Enfin, en ce qui concerne les « Nouvelles énergies » et leur subventionnement nécessaire par la Confédération, un tableau présentait en 1978 des chiffres intéressants. (Voir annexe 2, Tableau 3.23, p.261, scénario IIId), à savoir que l’accent était déjà essentiellement porté sur l’énergie solaire (3’700’000 CHF) et seulement 20’000 CHF pour l’éolien, alors que le photovoltaïque en était à ses premiers pas.

Les conclusions de la GEK en 1978 étaient fort pertinentes. Il serait bon de s’en souvenir aujourd’hui.

Source: Bibliothèque am Guisanplatz (BiG) Papiermühlestrasse 21 A, 3003 Berne,

                  Cote Alexandria 1950728646 (Vol 1) et 1950728647 pour vol. 2

Annexes:

-Répartition des agents énergétiques (Modal splits) 1975-2000 (p.5)

GEK 257-2 rot

-Nouvelles sources d’énergie et leur financement par la Confédération. (p.6)

GEK 257-1 rot

André Durussel ©, Auteur AdS, CH-1464 Chêne-Pâquier  VD, 25 avril 2016

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Procès-verbal à Echichens City (VD, Suisse)

2016.03-27 Procès-verbal privé

La loi sur l’énergie de 2006 de l’Etat de Vaud est bafouée de facto, non seulement au bord du Léman, mais semble-t-il dans tout le Canton; l’Etat n’a pas donné suite à mon invitation à participer à la séance du 16 mars 2016 à Echichens; c’est donc entre la Commune, les propriétaires, les promoteurs et les architectes, que s’est jouée une partie de « Pierre le Noir »; on a donc mis sur le compte de l’Etat la situation: la compagnie du gaz va assurer le chauffage (pour l’invasion que représentent 360 nouveaux habitants), au moins pendant les 20 ans à venir, parce que dans les faits on fait semblant de ne pas croire à l’énergie solaire; le présent constat devrait inciter à une réforme officielle profonde et rapide des moeurs en matière d’énergie immobilière …

Prologue

§ Indépendance vaudoise: 24 janvier 1798, marquant le départ du territoire vaudois de LL.EE. de Berne.

§ Hymne Vaudois

Dans les premiers vers reproduits ici, se trouvent condensés l’Etat de droit et les droits de l’homme …

Vaudois ! un nouveau jour se lève,

Il porte la joie en nos cœurs

La liberté n’est plus un rêve,

Les droits de l’homme sont vainqueurs.

De notre antique dépendance

Chassons l’importun souvenir,

Et du plus riant avenir

Osons concevoir l’espérance !

Que dans ces lieux règne à jamais

L’amour des lois, la liberté, la paix !

Ecrit par le Colonel Samuel-Henri Rochat (1783-1861) en 1803,

Source Internet:   http://paysdevaud.weebly.com/hymne-vaudois.html   

Hymne officiel interprété par la chorale des hommes du Brassus, à écouter au garde-à-vous 🙂

Faits et statistiques. Chronologie

§ Entrée dans la Confédération du canton de Vaud: 14 avril 1803 (avec 144’507 habitants).

§ Population moderne du canton de Vaud (avec en 2008, 29.7 % d’étrangers)

Source Internet:    https://fr.wikipedia.org/wiki/Canton_de_Vaud   

On reconnait une exponentielle: augmenter encore  la (sur)population est à mon avis aberrant; il faudra pouvoir nourrir, chauffer, envoyer à l’école les enfants et soigner à long terme tous ces habitants, multipliés par plus de 5 par rapport à 1803; or, ce sera inévitablement avec des produits d’importation surtout (nourriture, produits pétroliers, gaz, électricité): Vaudois, il y a de noirs nuages à l’horizon !

§ Séance du 9 janvier 2013 en salle de Municipalité à Echichens à propos du plan de quartier, où je demandais que la chaleur des bâtiments soit assurée à 100% par le soleil. Ci-joint le procès-verbal : 2013.01-09 PV

§ L’ensemble des votants vaudois du 9 février 2014 ont été 61.1% à refuser l' »initiative contre l’immigration de masse » (district de Morges: 62.9 % de non): les Vaudois – et les habitants de l’arc lémanique – n’ont apparemment pas senti le danger qu’il y a à laisser la population croître exponentiellement, l’immigration en étant directement responsable: c’est la définition même d’une invasion de population. La Suisse allemande semble plus réaliste que la Suisse romande en cette matière; sur le plan fédéral, l’initiative a été acceptée par une majorité de cantons et 50.3% des votants (participation 56.6%).

Source Internet:    http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/17/03/blank/key/2014/013.html   

§ Séance du 16 mars 2016 en salle de Municipalité à Echichens à propos de permis de construire. Ayant siégé 37 ans au Conseil général de Colombier (VD) avant la fusion avec Echichens en 2011, j’ai été assermenté par un préfet une bonne dizaine de fois: on y promet de respecter et de faire respecter les lois – je n’ai pas renié ce serment ! Ma démarche, mes remarques, ainsi que le procès-verbal – établi de ma propre initiative en constatant que la Commune n’en ferait pas – sont donc tout ce qu’il y a de plus officiels.

Epilogue

Que reste-il en 2016 des idéaux du jeune Samuel-Henri Rochat, de « l’amour des lois » de 1803 ? Pourquoi violer ainsi en 2016 à Echichens la loi raisonnable de 2006 sur l’énergie (destinée à retrouver de l’indépendance) pour couvrir un site merveilleux du béton  d’habitations en mode densifié, consommatrices d’énergie fossile ? On peut à bon droit se demander s’il est bien raisonnable d’augmenter ainsi la masse des habitants de la région: une invasion de 360 nouveaux habitants, c’est implanter d’un coup un effectif représentant beaucoup plus que la moitié de chaque petit village de la Commune. Construire ainsi à tout va, l’arrivée de cette foule, c’est déjà payer très cher la croissance économique de la région; il y a pire: c’est de se mettre volontairement en dépendance de l’étranger pour le chauffage … Quelle décadence!

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), 29 mars 2016

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RB±I : Optimiser l’énergie des Suisses

Le problème principal de la plupart des grandes Sociétés est de répartir équitablement le pouvoir et les ressources. Malgré toutes ses avancées, la Suisse ne fait pas exception, n’y arrive qu’en partie. Principe: pour la tirer d’affaire, on imagine ici un système pour attribuer à chacun sa part équitable des ressources, ainsi qu’une part du pouvoir plus importante que la démocratie directe, pour garantir cette part de place durablement. Un « revenu de base ± inconditionnel » (RB±I); je propose donc de voter OUI le 5 juin 2016, pour en établir le principe.  

Analyse

§ Beaucoup d’énergie est actuellement dépensée en Suisse pour répartir richesses et pouvoir, avec des succès très divers: malgré tous les filets sociaux, il existe une forte minorité travailleuse qui est pauvre ou très pauvre, sous le seuil de pauvreté; c’est inacceptable !

§ L’avènement de l’informatique a des effets sur l’existence même du moyen ordinaire de se procurer un revenu: le travail plus rare, les postes plus rares et les compétences de plus en plus grandes nécessaires pour les occuper. A cause des progrès continuels de la dite informatique, on ne pourra pas continuer à utiliser le stimulant « revenu » pour obliger la grande majorité à travailler, souvent dans des fonctions qui vont à terme disparaître. C’est inacceptable !

§ Le CHF sert de valeur refuge, dans notre monde financier en folie. Pour maintenir un équilibre raisonnable du CHF avec les autres monnaies, la BNS a été obligée de créer des centaines de milliards de CHF, qui sont maintenant aux mains des gens ayant vendu US$ ou €, émis en quantités astronomiques par les banques centrales des USA, la FED et européenne, la BCE, qui les leur avaient prêtés: il s’agit de la « finance de l’ombre« . Tôt ou tard, on verra resurgir une partie de ces CHF comme moyen de gouverner en Suisse (par exemple par achats de biens ou de firmes, mais aussi éventuellement comme moyen de faire plonger le CHF); c’est inacceptable ! 

§ L’élite suisse et une élite étrangère fortunée ont très bien su exploiter les possibilités d’accaparer biens et services; le RB±I doit être un des moyens de mettre fin à ces accaparements; par exemple, il suffit de rappeler à quelle résistance obstinée l’association « Rives publiques » se heurte, pour comprendre le problème; le partage plus raisonnable du sol et des logements devrait bien avoir lieu, mais paisiblement. Ces élites doivent se rappeler ce qui est arrivé à leurs nobles prédécesseurs lors de la révolution française: des siècles d’abus violents se sont subitement payés sous la guillotine …  C’est inacceptable !

Conclusion: pour faire face à ces pannes, un progrès sera d’introduire pour chaque Suisse un revenu de base plus ou moins inconditionnel (Rb±i), avec une législation assurant à ce système de fonctionner et de perdurer. C’est probablement une des rares méthodes, susceptibles de faire échapper la Suisse aux tempêtes financières mondiales prédites par l’experte financière Mme Myret Zaki.

Dispositions fondamentales d’application

§ Il apparait que le droit de vote est une partie de pouvoir, mais que le pouvoir de l’argent le réduit à une peau de chagrin. Proposition: à côté du prêt aux banques de l’argent qu’elle crée, la BNS finance un revenu de base individuel confortable, lié à l’exercice assidu du droit de vote. L’énergie des Suisses va ainsi passer à des choses plus utiles qu’à toute la circulation d’argent liée aux impôts et aux filets sociaux (assurances, retraites, charités). C’est une forme de Rb±i, limité cependant à l’intégration minimale comme citoyens à la Société suisse.

§ A chaque citoyen(ne) son compte de dépenses personnelles ou familiales, sans montant fixe égalitaire, avec un plafond élevé, mais raisonnable en fonction de l’expérience et du statut de la personne; il devra pouvoir servir aux dépenses courantes (par exemple par carte de Poste) et aux investissements. On pourra demander à chacun de consulter son budget, avant de se livrer à des dépenses importantes.

§ Les dépenses de l’Etat (Communes, Cantons, Confédération) seront également financés par la BNS, avec l’accord du législatif et du peuple sur leur budget: plus d’administration des impôts – quelle bénédiction !

§ Avec l’aide de l’informatique, on peut accélérer d’importance l’exercice de la démocratie directe: entre autres pour les votes sur le budget, il faut mettre en oeuvre un système de consultation permanent de tous les citoyens (décisions) et de tous les habitants (sondages): un système de vote par sondage permanent.

§ Le droit du code des obligations est à réviser, de manière à faire partager le pouvoir des actionnaires d’une entreprise avec les gens qui y travaillent et avec ceux qui en sont les fournisseurs ou les clients; proposition: transformer en coopératives toutes les entreprises suisses existantes sous forme de SA ou SARL (une personne, une voix), avec voix prioritaire comme groupe à ceux qui y travaillent. L’usage de l’informatique ici aussi pourra accélérer les processus de consultation.

§ On n’oubliera pas tous ceux qui n’ont pas le droit de vote citoyen, tels ceux qui ne votent pas, les mineurs ou les gens sous tutelle; mais on ne pourra pas faire bénéficier les étrangers de ce système, sous peine de créer une ruée d’immigration vers la Suisse.

Documentation

   http://initiative-revenudebase.ch/initiative/   

   https://fr.wikipedia.org/wiki/Revenu_de_base   

   2007-03-26-cooperativer.pdf    Extrait de textes de 2006 et 2007, écrits pour le site internet (disparu) de l’émission de la RTS InfraRouge. Textes explicitement insérés, remplacés ici par ce .pdf le 1.3.2018

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), inventé le 15 février 2016,

rév. 27 avril 2016, 21 octobre 2016, 

Commentaire

Cher Monsieur,

Comme vous le savez l’initiative pour un revenu inconditionnel de base sera soumise au vote du peuple et des cantons le 5 juin prochain. Sans que ce soit écrit dans l’article constitutionnel proposé les initiants parlent de la somme de 2500 francs par mois et par personne adulte, donc de plus de 200-250 milliards par an, alors que le PIB était de 642 milliards en 2014. Le débat public va donc être lancé prochainement.

Dans l’article de votre blog vous proposez quelque chose d’équivalent. Cependant je n’y vois pas le côté ressources de la proposition (même problème pour l’initiative). Par quel phénomène la Banque nationale [BNS] serait-elle en mesure de verser ledit revenu ? Pourquoi la BNS, société de droit privée sous mandat de la Confédération,  et non la Confédération elle-même ?

Si elle ne fait qu’imprimer de la monnaie celle-ci sera de singe, c’est-à-dire sans valeur, les 2500 francs n’auront aucun pouvoir d’achat ;  et sinon d’où tiendra-t-elle les sommes nécessaires avant de pouvoir les redistribuer ?

Par quel miracle l’économie du pays resterait florissante au point de permettre de 1) ponctionner 200-250  milliards par voie d’impôt, soit un tiers du PIB, pour 2) redistribuer tout ça à tout le monde, quelle que soit leur activité ou leur inactivité créatrice de biens et de services ?

Peut-on vraiment supposer que rien ne changerait dans la capacité productive du pays si un tel revenu de base était instaurer ? N’est-ce pas prétendre que scier la branche sur laquelle on est assis ne la fera pas tomber ?

Bien cordialement

Michel de Rougemont, Kaiseraugst, le 20 mars 2016

Réponse de l’auteur de l’article

Grand merci pour ce commentaire détaillé !

§ Au préalable, je suggère de relire la loi sur la banque suisse de la monnaie (BNS, banque nationale suisse):

   https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/20021117/index.html

La BNS est tellement proche du Conseil fédéral et du Parlement qu’on ne peut dire que ce n’est pas la Confédération: lors des négociations de reprise des banques cantonales de la monnaie, à l’origine de la BNS, qui avec acharnement ont duré 15 ans (!), le compromis helvétique trouvé a été d’associer des Cantons, des Communes et des privés suisses (100 droits de vote au max. par personne) à l’Assemblée générale (de la BNS SA), à laquelle la Confédération ne participe pas – mais a toutes sortes de droits préalables et de contrôle.

Son rôle est d’émettre la monnaie suisse, qui représente du crédit: c’est ce qui explique sa faculté de créer sans difficultés les centaines de milliards de crédits en CHF qui sont apparus ces dernières années (pour soutenir le CHF à 1 € ≥ CHF 1.20, savoir créer ex nihilo du CHF, pour acheter sans limite fixe US$ et €, entre autres).

Fournir du revenu à tout le peuple est une opération qui n’est ni un don, ni un salaire, mais une opération de lissage de pouvoir financier: après tout, jeter dans la nature du CHF en le livrant contre du papier € ou contre du papier US$ à des spéculateurs étrangers – ou créditer les mêmes CHF à des gens de confiance que sont les citoyens suisses, entre deux maux je préfère le deuxième … A ce stade, on n’a encore fait qu’ouvrir des comptes de crédit; ce ne sont pas encore des dépenses ou des investissements, qui seront de la responsabilité des détenteurs des dits comptes; chaque Suisse devient alors sa propre petite banque: c’est un pari sur ses compétences d’adulte. S’il n’est pas nécessaire de prévoir le remboursement du dit crédit, c’est une manière de récompenser la participation à la Société suisse et d’accepter que l’Etat de son côté fasse aussi des dépenses.

§ En ce qui concerne la création de biens et services, la création de richesses, c’est comme de gravir une pente: il n’y a pas de miracle – cela ne se fait pas sans peine; il faut être bien équipé et bien nourri: pour y arriver, même si des robots allaient entièrement fournir le nécessaire, il restera à gouverner l’affaire pour qu’elle réussisse … Je crois les citoyens suisses assez intelligents, pour comprendre le besoin de réfléchir et de fournir une part de son temps, sa part de travail comme par le passé. Il faudra probablement légiférer un peu pour définir les comportements sains ou les comportements abusifs, mais cela semble faisable.

§ Avec une démocratie directe informatisée bien utilisée, il me semble qu’il sera possible de contrer en temps utile les dérapages ou l’ankylose du système Rb±i.

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), 22 mars 2016, rev. 23 mars

Commentaire [sur l’article du 15 février]

Let me just let you know that I could not disagree more on these issues …

[Traduction: Permettez-moi de vous faire savoir que je ne pourrais pas être plus en désaccord sur ces questions …]

Pr. Silvio Borner, Bâle, le 20 mars 2016

Commentaire

Courriel de réponse à des lettres de lecteur de 24 Heures, destinataires:

– M. le Vice-Président Grégory Devaud, Aigle

– M. Maurice Neyroud, Chardonne

Messieurs,

A la lecture attentive de vos lettres de lecteur de ce jour, j’ai été étonné que tant de défauts existent dans un projet, sensé promouvoir une réforme de principe de notre Société. En effet, nous traînons les scories de siècles de structures et de traditions, qui en réalité nous mènent dans le mur !

Le point qui me gêne le plus: pourquoi notre jeunesse n’a-t-elle pas plus que 152 enfants par 100 femmes chez les autochtones, au lieu d’au moins 210? Ce nombre bas signifie une division par 2 de nos effectifs toutes les deux générations: cela mène à l’extinction des Suisses et des Vaudois ! 

Cela impose que nous réformions sans tarder en profondeur la place et les revenus faits entre autres aux jeunes: répartir biens et ressources de manière moins élitaire et plus raisonnable … Il ne s’agit en tout cas pas de paresse, de moindre effort ou d’oisiveté, mais de survie !  Une redistribution des cartes et des rôles.

Voir l’analyse et des propositions plus élaborées dans le blog « Toutes les énergies ». Comme éditeur, j’attends avec plaisir vos commentaires.

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), 4 mai 2016

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Stratégie énergétique suisse fourvoyée

Les ingénieurs et les physiciens en charge de déterminer les raisonnements et les calculs menant à la stratégie énergétique suisse ont tous fait des sommes globales de productions d’énergie et de consommations annuelles (en GWh): ils ont généralement négligé le facteur temps, l’immense variation journalière, saisonnière et d’une année à l’autre des productions d’énergie de provenance solaire (il aurait fallu tenir compte des puissances en jeu, en MW).

On sait qu’ils ont imité plus ou moins ce qui s’est fait en Allemagne, guidés qu’ils étaient pour la plupart par leurs a priori anti-nucléaires; or ce pays est en train de subir un cuisant échec financier et écologique de sa stratégie énergétique, en subventionnant les énergies renouvelables d’au moins 23.5 milliards € par an et en remplaçant les centrales nucléaires par des centrales à charbon et à lignite; sachant que ce pays a une taille environ 10 fois celle de la Suisse, cela a rassuré à tort nos décideurs; mais ce qui s’y passe dorénavant devrait inciter à éprouver de forts doutes sur notre propre stratégie … En ce qui concerne l’électricité, le noeud de l’affaire est l’impossibilité à ce jour de faire de l’accumulation saisonnière d’électricité (directement ou indirectement) à l’échelle suffisante. Relire l’article technique à propos d’accumulateurs à Ni : c’est dissuasif !

A propos de production et de consommation, on peut détecter les problèmes en cause simplement par les dernières statistiques fournies par la Confédération, fournies année après année.

NB: les valeurs reportées sur le graphique qui suit sont des points représentant les sommes d’énergie électrique au 31 décembre de chaque année, les traits les reliant ne sont que des facilités de lecture. Rappel: un GWh = 1’000’000 kWh

2015.07-15 suisse-elec 65ans

Remarque: les productions hydrauliques varient d’une année à l’autre de ± 5’000 GWh ! Les contributions des énergies renouvelables sont contenues dans une partie de la zone en rouge. Sans la contribution des centrales nucléaires (zone en rose), les centrales hydrauliques (en bleu) ruinées, le bilan risque de devenir extrêmement maigre …

Le graphique suivant permet de savoir ce qui se passe pendant une année, ce que les droites du graphique précédent ne traduisaient absolument pas.

NB: les valeurs reportées sur l’histogramme sont des points représentant les sommes d’énergie en fin de chaque mois, les traits les reliant ne sont que des facilités de lecture

2015.07-15 suisse elec mens

Remarque: les productions renouvelables (ce qu’on voit bien ici est l’hydraulique) suivent la courbe solaire, présentent un pic en été et un creux en hiver; les productions thermiques échappent à ce schéma. La consommation est forte surtout en hiver et mène donc à des importations. Les variations du nucléaire proviennent d’ordinaire des révisions en été.

2015.07-15 suisse elec 2014

Ce graphique permet de savoir qu’à fin 2014, la contribution des énergies renouvelables se montait à 3.8% du total annuel, celle des usines thermiques de cette catégorie à 1.6%.

Si l’on se réfère aux publications récentes dans nos médias, on s’aperçoit qu’ils sont généralement tombés dans le même piège que les auteurs de la stratégie énergétique suisse: ils font le raisonnement de croire que les trous de productions de l’hiver vont pouvoir être compensés par une très abondante production en été (que ce soit en GWh ou en ménages, le raisonnement est faux); or, aussi bien techniquement que financièrement, cet objectif n’est même pas partiellement atteignable en quantités raisonnables; dans la foulée, ils propagent aussi la fausse croyance au remplacement des centrales nucléaires par des énergies renouvelables.

Exemple de publication dans Le Temps, page de tête, 3 mars 2016, titre  Mühleberg ferme mais trois centrales obtiennent un répit, NUCLEAIRE

et en page 7 Mühleberg s’arrête, le nucléaire survit; de Bernard Wühtrich, Berne

L’extrait suivant (page de tête) est un échantillon caractéristique des croyances fragiles engendrées par la stratégie énergétique de la Confédération:

«… Les fournisseurs d’électricité peuvent facilement remplacer les 10% de la production que représentent ensemble Mühleberg et Beznau I, et ce grâce aux énergies hydroélectrique et photovoltaïque … »

Le propos de M. Wühtrich est hélas dans l’erreur: pour remplacer les centrales arrêtées, trouver 10% de la production d’électricité en Suisse va être très difficile, peu vraisemblable avec une hydraulique déficitaire, impossible avec les autres énergies renouvelables. Relire à ce sujet l’analyse technique  Remplacer Mühleberg nucléaire ? Exclu !

La conséquence la plus probable va être une augmentation massive des importations, tant qu’il y aura des membres de l’UE en mesure de nous livrer de l’électricité en surplus … Trois fois hélas, le réveil va être pénible, si l’UE allait subir des pénuries: la stratégie de la Confédération doit être mise à la poubelle et repensée – les investissements en éoliennes et parcs photovoltaïques stoppés, pour limiter les dégâts … Relire l’analyse politique: Une adhésion forcée à l’UE ?

Relire aussi à combien se montera la puissance nécessaire, pour faire face au plus mauvais des cas, de manière à disposer d’assez d’énergies pour rendre la Suisse indépendante:

 Pénuries de 70%

Il y a augmentation de la dépendance envers l’UE, ce qui est très inopportun: par leur approbation par étapes de la stratégie énergétique de la Confédération, les Chambres fédérales semblent ignorer ou négliger cette perte d’indépendance – en tout cas la Presse n’en parle pas; sortir du nucléaire dans ces conditions, combiné avec l’ouverture débridée du marché, représentent donc bien l’erreur du siècle, stratégiquement et politiquement parlant. 

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 7 mars 2016

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Politique énergétique suisse, l’erreur du siècle 

Selon le Pr. Hon. Silvio Borner, «La stratégie énergétique 2050 va entrer dans l’histoire comme l’erreur politique du siècle». Elle éloigne la Suisse d’un système d’approvisionnement en énergie stable et durable.

Par rapport à novembre 2014, il y a changement de ton: ce n’est plus une question …

L’accueil fait à l’étude de 2014 a été très négatif: les édiles, les médias et même la branche électrique l’ont décriée.

Pr Borner dénonce comme illusions la création de nouvelles places de travail dûes aux énergies renouvelables et le fait que la croissance ne serait pas compromise – par l’application d’une stratégie par ailleurs scientifiquement infondée.

On assiste dans les faits à une interdiction de technologie, ce qu’aucune stratégie ne devrait se permettre: c’est pourquoi l’interdiction de technologie nucléaire est une gigantesque stupidité.

«Une votation populaire constitutionnelle est essentielle et inévitable. Comme la politique est restée coincée dans son erreur du siècle, que les idéologues propagent l’anxiété de scénarios-catastrophes, que les chasseurs de subventions défendent leurs privilèges et que la branche parvient même à reporter ses pertes sur la collectivité – comme clients, comme contribuables et comme citoyens, nous devrons nous-mêmes mettre fin au mirage.»

Bibliographie

§ Publication dans « Finanz und Wirtschaft », date 30.1.2016, lien

    http://www.fuw.ch/article/energiepolitischer-jahrhundertfehler/

§ Annonce de conférence de presse du 27.11.2014

   Stratégie énergétique 2050 – l’erreur du siècle ?   

§ Etude présentée à Berne le 27.11.2014  par l’institut IWSB – Institut für Wirtschaftsstudien Basel AG, sous signature du Pr. Borner et de celles de tout un aréopage d’experts qui sont bien connus de l’éditeur; lien:

   http://www.iwsb.ch/studien/IWSB_Energiestrategie_2050.pdf

Résumé de l’époque:

   http://www.libinst.ch/?i=erreur-politique-du-siecle–fr

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 8 février 2016

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Accumulation d’électricité

Un accumulateur hydraulique d’électricité comporte une usine, exploitant la chute d’eau venue d’un barrage en altitude, passant par une conduite forcée ou un puits blindé. En plus, on trouve dans une telle usine un système de pompage, prélevant l’eau du lac inférieur et remontant l’eau dans le lac supérieur. En examinant les caractéristiques de l’installation, on arrive à en déduire la durée maximale d’exploitation à pleine puissance. Ce genre d’accumulateur est ce qui se fait de mieux; mais à l’expérience, on s’aperçoit qu’il n’est pas possible d’accumuler de quoi remplacer des usines thermiques, électro-nucléaires ou autres: ni les puissances, ni les capacités n’y suffisent.

Données sur le barrage à deux lacs de l’Hongrin-Léman.

Il y a à Veytaux, au bord du lac Léman, une telle usine depuis 1971. Volume d’eau du lac artificiel de l’Hongrin 52 mio m3, hauteur de chute 883 m.

[ En italique, les données déduites des caractéristiques. ]

Energie potentielle = 1’000 [kg/m3] x 9.81 [m/s2] x 883 m = 8’862’230 Joules / m3

<=> Puissance potentielle  = 2.4 kW/m3 turbiné

Données sur l’usine de Veytaux

De gros travaux y sont en cours, pour en doubler la puissance, pour un montant d’environ 330 millions de CHF. Pour illustrer ce qui s’y passe, voir l’émission de la RTS_UN, où les protagonistes croient encore travailler dans le cadre d’un remplacement de l’énergie nucléaire …

   Emission du mardi 12 janvier 2016 vers 19H00

Le pompage 24 m3/s, consomme environ 2.7 kWh/m3, durée du remplissage total environ 602 heures, soit 25 jours. Le turbinage restitue environ 2 kWh/m3, soit environ 32.4 m3/s pour 240 MW  => durée du turbinage au maximum 18 jours 14 heures. En doublant l’usine, au mieux on double la puissance et les débits, mais évidemment on divise aussi par deux au moins les durées …

Rendement du système d’exploitation hydraulique: 2 / 2.4 ≈ 83%. Rendement du système pompage-turbinage: 2 / 2.7 ≈ 74% , donc les pertes dûes à l’usage de l’accumulation sont de 26%. 

Source des données:

   http://www.alpiq.com/fr/images/alpiq-balade-fr-hongrin_tcm97-53631.pdf   

Articles plus anciens illustrés par cet exemple:

Electricité en Suisse: roulés dans la farine !

Remplacer Mühleberg nucléaire ? Exclu !

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 17 janvier 2016

Commentaire 

Cher Monsieur,

Très bon article sur le stockage.
On pourrait le compléter en faisant un calcul avec la Grande Dixence (400 Mm3, avec ses 2.2 TWh/an, mais j’ignore les puissances en jeu, 2’000 MW ?, les hauteurs de chutes respectives, et le temps théorique pour un turbinage total, 46 jours à plein débit ?), ainsi que le Nant de Drance (13.5 Mm3, 45 m et 600 MW), ainsi que le Nant de Drance+ (25 Mm3, 67 m et 900 MW) projeté … et en parlant des coûts respectifs de ces installations, donc du prix de revient du kWh final = produit, pompé, stocké et produit (pour chaque kWh produit finalement il faut en stocker, donc en avoir produit en amont, au moins 1.35 kWh avec un rendement global de 74% !) là-bas !

https://fr.wikipedia.org/wiki/émosson#Station_de_pompage-turbinage_du_Nant_de_Drance

https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Dixence#Production_d’électricité

Attention avec les unités et les grandeurs et les multiplications …
bien écrire : 9.81 m/s2 et kWh …
N.B. : même si on utilise M majuscule pour le préfixe méga-, on utilise pourtant toujours k minuscule pour le préfixe kilo-, le K majuscule étant réservé exclusivement au « kelvin » (un nom avec k minuscule !), l’unité de température donnée en « degré Kelvin », comme le V pour le volt, le A pour l’ampère et le W pour le watt ! De même pour l’heure, l’unité est h minuscule. Donc bien donner une puissance en kW et une énergie en kWh ! Ici on aura une énergie …
Donc, au lieu d’écrire :

<< Energie potentielle = 1’000 [kg/m3] x 9.81 x 883 m = 8’862’230 Joules / m3 

<=> 2.4 KW/m3 turbiné >>,

et sachant que : 1 J = 1 kg x 1 m2/s2, il faut écrire correctement :

<< Énergie potentielle spécifique = 1’000 kg/m3 x 9.81 m/s2 x 883 m = 8.662… MJ/m3 

<=> 2.4 kWh/m3 turbiné (et en turbinant toute l’eau du lac, on pourrait produire au maximum 125 GWh)>>

Vous prenez 83% pour le turbinage et 89% pour le pompage, ce qui donnerait un rendement global de 74%.
Normalement on retient ceci : rendements du pompage et du turbinage, qui se multiplient, soit théoriquement les deux fois 92% au grand maximum, donc au total 85% théoriques au grand maximum ; mais dans les faits on a toujours seulement deux fois 85 à 87% soit 72 à 75% effectifs. On devrait donner un calcul avec cette fourchette.

Avec mon meilleur message,

Christophe de Reyff, Pensier, le 29 janvier 2016

Réponse de l’auteur 

§ En ce qui concerne les données, il n’entrait pas dans mes intentions de refaire Wikipedia ou le site www.alpiq.com, tous deux excellents, mais bien d’illustrer POURQUOI la stratégie énergétique de la Confédération est techniquement fourvoyée, à propos de remplacement de l’énergie nucléaire !   Décider sur un coup de tête de se départir du nucléaire a été une erreur gravissime: la Suisse va se retrouver sans bouée de sauvetage lors de la disparition du pétrole, du gaz et autres énergies fossiles … Relire   Pénuries de 70% !  et en méditer les chiffres …

§ En ce qui concerne les unités, mon grand mea culpa: vous avez entièrement raison. Peu à peu, le présent blog va être purgé des notations erronées … Merci !

§ En ce qui concerne les pertes, inhérentes à l’usage de l’accumulation du système en exploitation à Veytaux, j’ai utilisé les données de terrain, livrées par le site source (selon Alpiq, 2. 7 kWh/m3 investis, 2 kWh/m3 récupérés).

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 30 janvier 2016

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Pas de neige à Noël: éoliennes coupables ?

Nous observons depuis quelques dizaines d’années en Suisse une évolution du climat vers un réchauffement beaucoup plus important qu’en moyenne planétaire, ainsi qu’une diminution des précipitations. Concrètement, les stations de sports d’hiver suisses n’ont plus de neige à Noël et nos nappes phréatiques souffrent trop souvent d’un niveau insuffisant, sans parler des été torrides et des hivers trop doux. Economiquement très ennuyeux, il y a cependant plus grave: la menace d’incendies dans la nature, la fonte du permafrost et la stagnation de smog

Jusqu’ici je n’ai pas connaissance d’une explication convaincante sur les causes de cette évolution. Or on peut fortement soupçonner les prélèvements d’énergie sur le vent d’en être responsables en grande partie. Connaissant la complexité de la mécanique des fluides, on doit se dire que tout prélèvement massif d’énergie du vent aura des conséquences sur les déplacements d’air d’un bout à l’autre de la Terre …

Comme le vent est le transporteur rapide de l’eau des océans vers l’intérieur des continents, sous forme de vapeur et de nuages, ainsi que le transporteur de grandes quantités de chaleur (ou de froid !), on peut mettre en cause les vastes champs d’éoliennes, le plus probablement ceux situés à notre latitude et interceptant les vents venus de la mer. Il y a eu manifestement imprudence, à investir à vaste échelle dans l’énergie éolienne, sans se demander quelles en seraient les conséquences climatiques.

Notice technique. 

Généralités: voir   Presque Tout Sur Les Eoliennes.pdf  du Pr. Jacques Deferne, 2018, sur son site    https://kasuku.ch/

L’exemple fourni ici est théorique, pour se faire une idée des ordres de grandeurs concernés. En une année, une éolienne de 100 m. de diamètre (7’854 m2), soumise à un vent constant de 10 m/s, sera traversée par 2’477 Km³ d’air. Au niveau de la mer, (dans les conditions de 15°C et pression 1.0132 bar, 1.23 Kg/m³), il contient une puissance (dite primaire) de 4.83 MW; selon la limite de Betz, la puissance que pourra lui prélever la meilleure des éoliennes possibles sera au plus de 2.85 MW, à savoir 59% de la puissance primaire. L’énergie obtenue sera au plus de 25’000 MWH (ou 25 GWH) par an.

La puissance résiduelle du vent derrière l’éolienne sera au moins de 1.97 MW et sa vitesse résiduelle sera de 3.33 m/s, dans un air aux conditions de pression et température inchangées (approximation du gaz parfait); la surface de l’écoulement en aval de l’éolienne est 3 fois plus grande que la surface de l’éolienne, soit 23’562 m2: un cercle de 173 m de diamètre; si l’on veut que cet écoulement ne touche pas le sol – et donc pour éviter qu’il s’étale – le moyeu de l’éolienne devra se trouver à au moins 87 m. de hauteur. La présence de vapeur d’eau saturée dans l’air complique la description de l’écoulement derrière une éolienne et les calculs de mécanique du fluide (qui n’est de loin plus un gaz parfait).

  L’écoulement en aval est tracé par le brouillard loin derrière chaque éolienne – dans une ligne, elles se gênent les unes les autres, l’écoulement y devient chaotique

Source: http://www.infohightech.com/lavantage-inattendu-des-parcs-deoliennes-offshore-reduire-limpact-des-ouragans/

A 5 m/s, la puissance primaire du vent pour la même éolienne n’est plus que de 604 KW (12.5%), et à 3 m/s n’est plus que de 130 KW (2.7%) …

En Suisse, les conditions sont beaucoup moins brillantes: du fait de l’altitude, la densité de l’air est moindre; le bon vent ne souffle que moins de 20% du temps; sa vitesse est très souvent plus près de 3 m/s que de 10 m/s …

Masses en jeu. Le facteur de charge mesuré au Mont-Crosin est de l’ordre de 1’600 heures/an ±20%, ce qui donne un volume d’air traversant notre éolienne-type de 452 Km³ d’air/an ±20%; à 1.16 Kg/m³, ce sont ainsi 525 millions de tonnes d’air, qui se voient prélever chaque année plus de la moitié de leur énergie par chaque éolienne géante; à cette échelle, on comprend mieux pourquoi ce prélèvement aura un effet sur les mécanismes de fabrication de la pluie ou de la neige en aval … [ajout du calcul des masses le 17.3.2017].

Bibliographie:

§ https://fr.wikipedia.org/wiki/éolienne

§ Pr. Leroux Marcel. La dynamique du temps et du climat, Dunod, Paris, 2000.

On y trouve la démonstration complète sur le rôle en météo des anti-cyclones mobiles polaires (AMP). Un AMP est une lentille d’air dense, d’environ 2’000 Km de diamètre, 1’500 m. d’épaisseur, (donc de 4.712 millions de Km3), qui quitte les pôles environ 329 fois par an, en bloc et tournant selon la rotation du Globe.

§ Fausses pistes (au point 5, un avertissement de mai 2013, ignoré par la Confédération et par mon Canton, dans leur stratégie énergétique).

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 24 décembre 2015, rév. 28, 30.12.2015 et 31.12.2015, rév. 17 mars 2017

Commentaire

L’effet global du prélèvement d’énergie éolienne sur le climat est assez bien connu ! Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/énergie éolienne#Impact_sur_la_dynamique_terrestre_naturelle

dans laquelle on trouve dans la bibliographie l’article de L.M. Miller et al de 2010 du Max Planck Institut :    http://www.earth-syst-dynam.net/2/1/2011/esd-2-1-2011.pdf

Ce qui est à éclaircir et à quantifier: les raisons pour lesquelles l’effet de l’industrie éolienne internationale est, sur le centre du continent où se trouve la Suisse, manifestement plus important qu’ailleurs. L’enjeu n’est pas seulement le fait qu’on doive aller de plus en plus haut pour skier – il y a bien plus grave:

§ Jusqu’à quel point les précipitations vont-elles diminuer – et ainsi compromettre le ravitaillement en eau et menacer l’électricité de type hydraulique ? Surgit alors aussi la menace d’incendies de forêts.

§ A quel rythme le permafrost va-t-il être fondu, au point de ne plus pouvoir retenir les glaciers rocheux de s’effondrer ? Une partie importante du territoire habité, au bas des montagnes, est ainsi physiquement menacée par leur éboulement ! 

§ L’absence de vent devient catastrophique dans les régions et dans les villes – et pas seulement en Suisse – où des industries, la circulation de véhicules à moteur et autres producteurs de particules fines génèrent du smog. La santé de la population y est sérieusement menacée … Voir Ville d’Engis, La_catastrophe de 1930.

Conclusion: en voulant exploiter toutes les sources d’énergie renouvelables, l’homme a bien l’air d’avoir fait, dans le cas de l’énergie éolienne, un très mauvais choix.

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 28 décembre 2015, rév. 30.12.2015

Commentaire

Notice scientifique

L’objectif de cette note est de tracer une première piste, pour ceux qui auront la lourde tâche de recommander, par leurs calculs et par leurs simulations, l’arrêt de l’énergie éolienne, qu’on peut à juste titre soupçonner de nocivité pour notre climat. En utilisant la conception du climat du Pr. Marcel Leroux, et en tenant compte de l’expérience courante, on peut dire qu’on a affaire à une machine de Carnot, en ce qui concerne les vents. De plus, de par la géométrie du Globe et de sa rotation face au rayonnement du Soleil, il s’installe un fonctionnement par oscillations, par bouffées se manifestant sous forme d’AMP et de ce qui les accompagne, de manière aléatoire: la météo utilise la science des tourbillons, la mécanique des fluides, aussi bien que la thermodynamique.

Or on sait depuis maintenant longtemps simuler un tel système, qu’on pourrait par exemple représenter par un circuit électrique de Kirchhoff  RLC (sans éléments du genre diodes ou transistors, mais avec présence de générateurs); depuis la mise au point de la radio, des radars, de la TV et des ordinateurs analogiques, ce genre de circuits n’a plus de secrets; dans le cas de la météo, l’intervention d’éoliennes est à comparer avec l’introduction de résistances R et d’inductances L dans un tel circuit. L’intervention d’inductance est dûe à la modification de la masse en mouvement, par mélange turbulent avec de l’air ambiant. Or l’effet d’une telle introduction est bien connu: on change ainsi l’intensité du courant, aussi bien localement que sur la sortie – et en présence de résonances, l’effet est à la fois un amortissement des oscillations et une transformation des fréquences.

Pour prendre une comparaison plus simple, imaginons une balançoire, qu’il suffit de freiner un tout petit peu à chaque allée et venue pour finalement l’arrêter; le système a passé lentement du stade d’oscillateur à celui de système de plus en plus stable: le climat semble aller vers ce genre de comportement, entrecoupé de violentes réactions à l’augmentation très progressive de la source de chaleur (par accumulation de chaleur dans l’océan, probablement à cause de l’effet de serre).

Malgré le fait que les études de 2010 de L.M.Miller et al du Max Planck Institut montraient la relative modestie des prélèvements potentiels d’énergie sur le vent, on doit maintenant constater qu’on a affaire à un système oscillant, dont on a perturbé le fonctionnement par des freinages permanents, aux mauvais endroits et aux mauvais moments; du fait que l’air froid venu par un AMP est généralement plus dense que l’air qu’il rencontre, c’est cet air froid et dense qui rencontre les champs d’éoliennes et qui donc se fait systématiquement freiner: c’est l’explication la plus probable que je voie, pour justifier dans nos régions d’un réchauffement plus grand qu’ailleurs. Nous avons ralenti des oscillateurs météorologiques instables et en résonances, sans trop en calculer les effets à long terme, alors que nous utilisions leur bienfaisante instabilité; ce sont ces simulations détaillées et ces calculs, qui semblent avoir été laissés de côté: dans ce cas, il y a urgence …

Conclusion: Comme nous avons besoin de pluie et de nettoyage de l’air, il ne sera pas possible de continuer à prélever imprudemment de l’énergie, sur le phénomène qui nous les garantissait.

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 30 décembre 2015, rév.31.12.2015

Commentaire

La théorie de la météo fait l’objet de publications par Meteosuisse et par la NOAA; voir

   La fragmentation du vortex polaire

Affinements et confirmations à propos du comportement de l’air polaire, en particulier le fait qu’il s’agit de systèmes oscillants.

André Bovay-Rohr, Colombier (VD), le 27 avril 2016

Commentaire

Eole en Suisse

L’objectif de la présente note est d’estimer un ordre de grandeur de la quantité d’énergie potentiellement disponible pour une industrie éolienne suisse ; il m’a paru nécessaire, suite à la lecture de rapports officiels, de vérifier les chiffres présentés dès 2004. En effet, les quantités astronomiques d’énergie attribuées au vent en Suisse et sur Terre ont servi de prétexte à négliger l’influence des parcs éoliens existants sur le réchauffement climatique : c’est malheureusement un faux raisonnement, car l’air en contact avec le sol contribue d’importance au comportement thermique local. Mais ce dernier est très difficile à estimer, dépendant de l’efficacité des dites éoliennes ; simplement, on se souviendra du volume énorme d’air traversant chaque année une éolienne industrielle.

Avertissement

Le prélèvement massif d’énergie éolienne a été découvert dès 2010 au Max Planck Institut comme une des causes du réchauffement climatique : en effet, c’est l’air froid, plus lourd et connu en météo pour se glisser sous l’air ambiant, qui va être freiné surtout – et donc cela revient à ralentir massivement la ventilation raffraîchissante en aval des éoliennes.

La Suisse sera donc bien inspirée de ne plus investir dans cette industrie – de ne plus compter sur cette source d’énergie polluante thermiquement pour sa stratégie à long terme – et de prier la communauté internationale de cesser à terme ses prélèvements .

Données

Surface de la Suisse 41’285 Km2, traversée par un vent très variable, de température et d’humidité aussi très variables, mais où l’énergie électrique produite à Mont-Crosin est connue avec précision ; or à ma connaissance 10 m/s (36 km/h) est la vitesse du vent correspondant à la puissance nominale des éoliennes industrielles. On convient donc ici d’utiliser les données du Mont-Crosin (2013 à 2015) pour estimer l’énergie primaire du vent là-bas : l’équivalent d’un vent à 10 m/s et de durée 1’600 heures/an300 ou ±20%) ; ce facteur de charge est de 18% ±3.6% (des 8’760 heures de l’année). Les éoliennes du Mont-Crosin sont donc devenues pour nous les instruments de mesure de l’énergie primaire annuelle du vent capricieux qu’elles ont exploité.

Aux altitudes de la Suisse, on prendra arbitrairement (en négligeant variations de température et de pression) pour densité de l’air ≈ 1.16 kg/m3 . Dans ce modèle schématique, on néglige les courants thermiques locaux (par exemple les vents journaliers de Martigny).

Modèle de générateur d’énergie

Le générateur d’énergie du vent général se trouve hors de Suisse et hors de l’Europe; son énergie a été accumulée en premier lieu sur l’océan, entre la zone polaire Nord et la zone du tropique Nord (… du Cancer) et diminuée par le passage sur le continent et par les grands parcs éoliens étrangers ; je propose pour sa géométrie, utilisée pour les calculs, un cylindre de même surface que la Suisse (diamètre 229.272 Km, hauteur 200 m) ce qui va permettre de calculer l’énergie cinétique approximative dans la lame d’air survolant la Suisse, quelle que soit la direction du vent. Cette hauteur correspond à la portée maximale estimée des pales des éoliennes industrielles les plus grandes du marché.

Energie cinétique présente dans le modèle quand le vent souffle

Volume d’une lame d’air de 200 m d’épaisseur et de surface de la Suisse: 8’257 km3;

énergie cinétique à v=10 m/s pour 1 m3: Ecin = 1/2 x M x v2 [J]

donc 1/2 x densité [kg/m3] x v2 [m2/s2] = 1/2 x 1.16 x 100 = 58 Joules/m3.

Pour tout le volume de la lame d’air en mouvement – en supposant qu’aucun prélèvement ou ajout n’ait été fait sur tout le territoire – énergie cinétique

8 257E9 [m3] x 58 [J/m3] = 478’906 GJ ≈ 133 GWh

 

Energie cinétique présente dans le modèle annuellement

Remplacement complet de l’air du modèle, durée

DRA [s] = Longueur [m] / v[m/s] = 229’272 / 10 ≈ 22’927 s , environ 6 h 22 min.

En 1’600 heures (±20%), on assistera à un remplacement d’air dans le modèle pour l’année complète d’un facteur :

Durée du vent par an [s/an] / DRA [s] = 5’760’000 [s/an]±20% / 22’927.2 [s]

   ≈ 250 /an±20%

Energie cinétique totale présente dans le modèle par an (aux mêmes conditions !)

133 GWh x 250 /an±20% = 33’250 GWh/an±20% = 33.25 TWh/an±20%

Cette quantité ne peut pas être utilisée pour calculer le potentiel éolien estimé de la Suisse, car elle représente une quantité d’air inférieure à celle qui défile dans la section maximale du modèle annuellement .

 

Energie éolienne traversant le modèle en une année

C’est l’énergie cinétique traversant le grand diamètre du modèle quand le vent souffle. Lame d’air de 200 m d’épaisseur et 229.272 km de largeur, surface traversée

S = 45.854 km2 = 45.854E6 m2; Flux Ecin = ½ x densité x S x v3 [W]

Donc pour 1 m2 de surface et pour 1 seconde, puissance, formule développée

Flux Ecin = 1/2 x 1.16 [kg/m3] x 1 [m2 ] x 103[m3/s3] = 580 W

Donc flux de puissance de l’écoulement du vent à travers S :

45.854E6 [m2] x 580 [W/m2] ≈ 26’595E6 W = 26.595 GW

énergie cinétique primaire éolienne disponible par an en Suisse

puissance x temps = 26.595 [GW] x 1600 [h/an]±20% ≈ 43 TWh/an±20%

Cette énergie représente, pour une année, en Suisse, un ordre de grandeur de l’énergie primaire, du vent accessible aux éoliennes.

 

Bibliographie

–        https://fr.wikipedia.org/wiki/éolienne

–        Caractéristiques de l’atmosphère moyenne & Mécanique du vol, sur le site                               http://www.planete-sciences.org/national/    masse volumique de l’air (altitude)

–        http://www.juvent.ch/aperçu.html

–        Electricité en Suisse: roulés dans la farine !  

Pour convertir commodément les unités :

–      https://www.iea.org/statistics/resources/unitconverter/  

André Bovay-Rohr, Colombier (VD) , le 12 mai 2016

Statistiques

Quand on installe un grand parc d’éoliennes, on peut estimer le prélèvement d’énergie sur le vent de la région à ~ 50% de la puissance primaire disponible en amont des éoliennes industrielles en cause. Cela revient à dire que la vitesse du vent en aval est réduite à environ 1/3 de la vitesse du vent en amont: c’est comme si la vitesse du ventilateur d’un climatiseur était réduite à 1/3 de la vitesse nominale … On comprend donc sans peine que l’effet de l’ensemble des éoliennes installées sur le Globe se traduise par un réchauffement climatique (par freinage prioritaire des courants d’air froids). Statistiques à fin 2015:

 2015.12-31 Puissance-éolienne

Source: http://www.gwec.net/global-figures/graphs/

Autres nombres intéressants, comme par exemple 314’000 éoliennes en marche sur le Globe; source:    http://www.gwec.net/global-figures/wind-in-numbers/

André Bovay-Rohr, Colombier-sur-Morges (VD), le 19 août 2016

Commentaire 

Les recherches se poursuivent, par exemple voir l’article du 11.2.2014

Pr. Robert Vautard et al, Les éoliennes modifient-elles le climat européen ?  et sa source

Regional climate model simulations indicate limited climatic impacts by operational and planned European wind farms. R. Vautard et al

Si le texte tend à minimiser l’effet global des éoliennes, on doit cependant remarquer, citation «… dans certaines régions, cette différence atteint au maximum 0,3°C en température et on observe une baisse de quelques pourcents des cumuls de précipitations saisonnières (ces valeurs étant uniquement significatives en hiver).
Ces légères différences proviendraient en partie de la superposition d’effets locaux dans les régions fortement couvertes en éoliennes et d’une légère rotation des vents d’ouest vers le nord sur l’Europe de l’Ouest.»

Or 0.3°C de variation annuelle de température moyenne est énorme ! Et quelques % de baisse des précipitations corrobore une partie de mes préoccupations (perturbations du climat régional, y compris la neige à Noël, par les éoliennes). Enfin la rotation des vents vers la gauche (dans l’hémisphère nord) trahit un ralentissement global mesurable du vent régional …

André Bovay-Rohr, Colombier-sur-Morges (VD), le 16 décembre 2016

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Avis d’interruption de publication

L’édition sera interrompue dès le 2.12.2015 pour au moins deux semaines, pour cause de passage à l’hôpital de l’éditeur.

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Electricité en Suisse: roulés dans la farine !

Ce 30.11.2015 a été publiée dans le quotidien 24 heures une version révisée de l’article; l’ancienne (du 6.11.2015) ayant fait l’objet de commentaires, c’est la raison pour laquelle on trouve ici les deux versions. (L’éditeur)

Electricité en Suisse: roulés dans la farine !   

La stratégie énergétique 2050 (!) de la Confédération pèche sur un point fondamental, qui concerne le futur de notre électricité: le remplacement des centrales nucléaires par des énergies renouvelables est en Suisse physiquement impossible, pour des raisons d’horaires et de calendrier; invendables en été, absentes en hiver … investissements s’avérant du gaspillage.

Cette précision a régulièrement manqué dans les présentations faites par nos édiles – et les nombreux spécialistes qui le savent se taisent: la conséquence première est que nous devrons acheter de l’ordre de 20 milliards de KWH/an à l’étranger pour la nuit et l’hiver … En décrétant une sortie du nucléaire, sans pour autant que le remplacement en soit assuré en Suisse, nos Autorités de facto augmentent massivement notre dépendance à l’égard de l’UE – nos voisins – c’est très inopportun et plein de risques, techniques, financiers, politiques et stratégiques …

Médecine et biologie ne justifient pas d’une telle trouille du nucléaire: loin des faits, c’est de l’idéologie. Sortir du nucléaire s’avère donc une très lourde erreur. Ma proposition: faire une pause et repenser le problème.

La responsabilité principale de ce scandale (pire que celui de VW, il concerne 8 millions de gens en Suisse  !) en incombe à l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), qui a semble-t-il ainsi roulé dans la farine les commissions CEATE, le Conseil fédéral, le Parlement, enfin le peuple … Le département dont l’OFEN dépend est le DETEC de Mme Leuthard: pourquoi n’a-t-elle pas jusqu’ici entrepris d’y faire le ménage ? 

Texte supprimé par la Rédaction:

Documentation sur le blog www.entrelemanetjura.ch « Toutes les énergies »

André Bovay-Rohr, Colombier, le 23 novembre 2015

Commentaire (version plus ancienne, non publiée)

Ces temps, il y a élections du Parlement suisse; il va y avoir élections au Conseil fédéral par ce Parlement dans quelques semaines: une occasion de tenir compte des bilans, de poser des questions fondamentales et le cas échéant de faire le ménage …

[… texte identique …]

Documentation:

– En physique: Remplacer Mühleberg nucléaire ? Exclu !

– En médecine et biologie: Table de M. Bertrand Barré (relation entre santé et radioactivité ambiante). Voir

   http://energie.lexpansion.com/energie-nucleaire/radioactivite-l-effet-pervers-de-normes-trop-strictes_a-32-7966.html

– Livre « Comprendre la transition énergétique, 100 question brûlantes, 100 réponses la tête froide » au chapitre 63, page 137, des propositions inapplicables …

Auteurs: MM. Vuille (EPFL), Pr. Favrat (retraité EPFL) et Pr. Erkman (UNIL), PPUR, 2015

André Bovay-Rohr, Colombier, le 6 novembre 2015, rév. 20.7.2016

Commentaire 

Les journaux de Suisse romande les plus répandus ont reçu le texte suivant:

Objet : Inquiétante désinformation

Madame la Rédactrice en Chef, Monsieur le Rédacteur en Chef, 

Dans vos publications, aussi bien que dans d’autres médias, je n’ai pas eu d’échos sur une information solidement documentée à propos de stratégie énergétique de la Confédération. En effet, j’ai lu et entendu de toutes parts que l’on pourra remplacer le nucléaire par des énergies renouvelables et par de l’accumulation, pour disposer d’assez d’électricité en Suisse: comme physicien de formation, je pense que nous avons affaire à de la désinformation. 

En effet, les premiers raisonnements et les premiers calculs un peu sérieux montrent que ce remplacement est  physiquement impossible en Suisse; il faudra donc se livrer à un serrage de ceinture massif ou  importer massivement de l’électricité de chez les pays voisins – sombres perspectives ! 

Par la présente, je vous encourage à reproduire le contenu de l’article court et bien documenté, disponible dans le blog que j’édite: [… le présent article !] pour répondre à ceux qui nous désinforment.  

Meilleures salutations. …

André Bovay-Rohr, Colombier, le 11 novembre 2015

Commentaires

L’éditeur a reçu 3 commentaires d’ordre technique surtout, ce qui les place après l’article de documentation en physique, sans pour autant passer sous silence les autres aspects de cette affaire. Ces contributeurs sont tous d’accord avec les conclusions générales du présent article – ils ne sont pas les seuls !

Celui de Mme Fabienne Chapuis Hini révèle, dans un échange de correspondance avec la Confédération datant de 2010, l’impréparation de l’OFEN à propos de remplacement du nucléaire, entre autres par accumulation d’électricité: aucun chiffre !

L’éditeur, Colombier, le 24 novembre 2015

Commentaire

[Extraits ci-dessous, prémonitoires du présent article. Cet autre avertissement, plus général, venant d’un expert chevronné, date d’une année … avant les délibérations du Conseil national; voir aussi

  https://www.entrelemanetjura.ch/BLOG_WP_351/decadence/

L’éditeur, Colombier, le 25 novembre 2015]

Le problème de la Stratégie Énergétique 2050, est que sur plusieurs points essentiels, soit  elle ignore ou écarte certaines réalités scientifiques, soit elle s’appuie sur des analyses qui manquent de rigueur scientifique et sont incohérentes ou biaisées par des préférences personnelles partisanes ou idéologiques. Pour cette raison, la SE 2050 proposée nous paraît affectée d’un clair dysfonctionnement dans les travaux préparatoires de l’administration et révéler une gestion défaillante des connaissances et moyens d’analyses scientifiques disponibles dans nos hautes écoles, nos universités, nos bureaux d’ingénieurs et aussi dans l’industrie énergétique.

 Ces objectifs (de la SE 2050) constituent un cahier des charges, mais sans programme et sans mesures concrètes, chiffrées et vérifiables du point de vue de la faisabilité et des coûts. On ne construit pas une maison sur la base du seul cahier des charges, sans voir les plans. Des études fondées confirment ces trois défauts, elles sont ignorées. Problème : le manque de sérieux politique et scientifique de l’Office fédéral de l’énergie depuis l’ère Leuenberger. Source:

   http://lesobservateurs.ch/2014/11/20/nucleaire-les-scientifiques-font-les-zouaves/

Jean-François Dupont, Pampigny, le 25 novembre 2015

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